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ACCORDS DE LIBRE-ÉCHANGE
17.04.2015

STOP AUX ACCORDS DE LIBRE-ÉCHANGE

Le 18 avril a lieu la Journée internationale d'actions contre les traités de libre-échange et d'investissement. La Confédération Paysanne de l'Indre est solidaire des mobilisations organisées ce jour et rappelle à cette occasion son opposition à ces accords.
Opposition qui est partagée par d'autres dans l'Indre. A notre initiative, la Chambre d'Agriculture s'est positionnée contre « des accords transatlantiques de libre-échange qui impacteraient négativement la production agricole et la culture alimentaire française », lors de la séance du 25 novembre 2014.
De plus nous sommes soutenus par de nombreux élus notamment M. Chanteguet, député de la 1ère circonscription de l'Indre qui a signé une déclaration d'opposition à ces accords de libre échange.
 
Ce que nous dénonçons dans ces traités:
 
Sous prétexte de renforcement du commerce et des investissements pour relancer la croissance, ces accords sont un véritable danger pour les agriculteurs et consommateurs français. Les risques pour l'agriculture et l'alimentation sont énormes et surpassent de loin les avantages que la France et l'Europe pourraient tirer de la signature de tels accords :
 

L'industrialisation de l'agriculture : concentration des exploitations avec une production tournée vers l'export, réduisant drastiquement le nombre d'actifs agricoles et augmentant la désertification des campagnes, la dégradation de l'environnement et de la biodiversité.

Le mécanisme de règlement des différends investisseurs-Etats (ISDS) permet aux multinationales d'attaquer les collectivités/Etats. Par ex : après avoir attaqué l'Australie et l'Uruguay, Philip Morris International, le fabricant de cigarettes veut contester devant la Cour européenne de Justice la nouvelle réglementation européenne sur le tabac.

La coopération règlementaire donne le pouvoir aux lobbies industriels de co-écrire toute nouvelle règlementation et d'arrêter celle qui irait à l'encontre de leur profit. Ce mécanisme affaiblira les normes en ouvrant notamment la porte aux OGMs, hormones et aux perturbateurs endocriniens.

La suppression des droits de douanes, bien que déjà fortement diminués, met en péril l'agriculture paysanne face à l'agro-industrie.

La mise en danger des filières agricoles : par exemple, un contingent nord-américain de 200 000 t de viandes bovines engendrerait une baisse de revenu des éleveurs européens de 40 et 50 % !

La mise en péril du droit des paysans à semer leur récolte, par la généralisation du brevet sur les semences.

La fin des politiques publiques, comme la PAC*, et des initiatives de relocalisation.

Pour le respect de la souveraineté alimentaire des États et des droits des peuples, pour la préservation de la vie des territoires et de l'environnement, les autorités européennes doivent cesser les négociations en cours sur les accords de libre-échange, notamment le TAFTA (accords UE*/États-Unis), et ne doit pas signer les accords finalisés, notamment le CETA (accords UE*/Canada) et l'APE* (accords UE*/Afrique de l'Ouest).
 
Ces accords ne seront favorables ni aux peuples américain et canadien, ni aux peuples européens, ni aux autres pays du monde !
NOUS CONTACTER Confédération paysanne de l'Indre
02 54 61 62 40 - contact@confederationpaysanne36.fr