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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
20.03.2017

Assemblée générale 2017

14.03.2017 - Nuretle Ferron.

Vote des rapports

Le 14 mars, se sont déroulées l'AG de la Conf' 36 et de l''ADEARI à Nuret le Ferron.

Pour plus d'info sur la journée, des photos et télécharger les rapports moral et d'activités, rendez-vous sur la page Assemblées générales.

Ci-dessous le rapport moral du syndicat:

 

Ensemble, gardons nos valeurs !

2016 fut, pour nos fermes et pour nous paysannes et paysans qui en vivons, une année difficile à tous les niveaux.

Tout d'abord d'un point de vue climatique, l'excès d'eau et le déficit d'ensoleillement suivis par une sécheresse marquée ont impacté toutes les productions. Les céréales, mauvaises en quantité et en qualité ; les fourrages insuffisants et médiocres réduisant les performances animales mais aussi des récoltes faibles ou en retard en apiculture, maraîchage, petits fruits,…

Avec ces soucis météo, aucun espoir sur les marchés. Le libéralisme appliqué aux denrées alimentaires n'a engendré que fluctuations intenables et surproductions généralisées en lait, céréales (3 années de récolte mondiale record), viande bovine ou porcine. La régulation des marchés ne se fait qu'au rythme de nos faillites, de nos disparitions

Enfin, sont venus les soucis de gestion des aides Européennes par nos administrations. Certaines aides n'arrivent pas sur le compte des fermes (sous forme d'Avance de Trésorerie Remboursable) si elles ne bénéficient pas de références historiques comme pour les installations, les agrandissements ou les primo accédant à l'ICHN* (éleveurs laitiers). Mais c'est aussi le cas pour les fermes ayant pris le virage agro-écologique du ministre Stéphane Le Foll : les aides MAEC et à l'agriculture biologique « devraient » arriver avec 1 à 2 ans de retard. Et certaines seront peut être supprimées… Cette situation pénalise nos fermes et entretient un doute croissant quant à la parole de l'État.

Cette année catastrophique a donc fragilisé nos fermes, nos habitudes et nos certitudes. Elle a amené de l'instabilité économique ce qui entraîne souvent une instabilité morale. Nombre d'entre nous sont abattus, déprimés ou en colère en raison de la météo, des prix bas et des aides qui n'arrivent pas et ce, à juste raison. Pourtant méfions-nous de ne pas nous égarer, de ne pas nous tromper de cible. C'est bien le libéralisme qui nous vole des prix rémunérateurs, pas la MSA* par exemple qui est là pour assurer notre protection sociale. Les prix, nous les aurons par la régulation des marchés et la maîtrise des volumes et non par le « laissez-nous travailler et produire comme je veux sur la surface que je veux ».

Alors gardons notre colère mais veillons à ce qu'elle reste positive, qu'elle nous serve à construire plutôt qu'à détruire. Ne nous isolons pas, c'est la force de nos échanges et de nos débats qui fait la puissance de notre collectif et qui permet de soutenir une vision nouvelle pour nos fermes et pour l'agriculture en général. C'est de là qu'a jailli notre projet d'agriculture paysanne qui par sa vision autonome et économe de notre métier nous aide et nous guide des années comme celle-ci.


Nicolas Calame

Porte - parole de la Confédération paysanne de l'Indre

 

Revue de presse:

Article de la Nouvelle République en cliquant ici.


Crédits photos : JPF
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