Toujours pas de pluralisme au bureau de la Chambre d’Agriculture
Mardi se tenait la première session de la Chambre d'Agriculture depuis le résultat des élections professionnelles de janvier. Le bureau de la Chambre où se prennent toutes les décisions stratégiques et opérationnelles a été élu et n'est composé que d'élus FDSEA* et JA* et d'aucun élu de la Confédération Paysanne ou de la Coordination rurale. Pourtant, à elles deux, ces listes représentent plus de 50% des paysans et paysannes ayant voté aux élections ! Ce refus d'ouverture de la part des élus FDSEA*-JA* est un déni du résultat du vote : ils ne représentent plus la majorité des votants et ne peuvent donc accaparer la gestion politique et stratégique de l'agriculture de l'Indre !
Rappelons que le mode de scrutin accorde déjà une écrasante majorité à la liste arrivant en tête, qui obtient dans l'Indre 13 des 18 sièges du collège 1 des exploitants agricoles avec seulement 45.28% des voix. Non contents de cette situation déjà inégalitaire, les élus FDSEA*-JA* de l'Indre ont profité de cet avantage et ont entériné ce manque de représentation des syndicats n'arrivant pas en tête en composant un bureau non-pluraliste.
Nous avions déjà sollicité cette ouverture au pluralisme du bureau lors de la précédente mandature en soumettant une motion au vote de la session du 26 novembre 2024. Nous avions alerté sur le manque de transparence dans le fonctionnement : les comptes rendus de ces bureaux non-pluralistes nous étaient communiqués avec six à huit mois de retard. Cette motion avait été rejetée par les élus FDSEA*-JA* d'alors. Les élus FDSEA*-JA* d'aujourd'hui persistent et s'obstinent dans leur refus d'une représentation diversifiée et démocratique.
Accorder un ou deux sièges au bureau aux deux syndicats minoritaires aurait montré une écoute et une attention aux agriculteurs de l'Indre qui n'ont pas voté pour cette liste. Le bureau devrait être un lieu de débat et d'échange, ouvert aux propositions constructives, en un mot, un lieu de démocratie. Au lieu de cela, les 54.71% des votants n'auront toujours ni voix ni regard au bureau de la Chambre d'Agriculture de l'Indre : ce mépris des électeurs est inacceptable.
Le Comité de la Confédération Paysanne de l'Indre