Nouveau trio de porte-parole à la Confédération Paysanne de l'Indre !

Robin Doublier et Sylvain Gourbault conservent leur rôle de co-porte-parole qu'ils occupent depuis 2020. Le premier est producteur de farines, d'huiles et de pains paysans en agriculture biologique à Pellevoisin depuis 5 ans. Le second élève des vaches allaitantes en agriculture biologique sur la commune de Chitray depuis 14 ans.
Fanny Brastel, nouvellement élue cette année au poste de co-porte-parole, est une maraîchère installée depuis 2021 sur une ferme collective qui produit des légumes et des produits laitiers de vache et de chèvre en agriculture biologique. C'est la première femme à être élue à ce poste à la Confédération Paysanne de l'Indre. C'est d'ailleurs également le cas à la tête de la Confédération Paysanne nationale qui vient d'élire Laurence Marandola, paysanne en Ariège sur une ferme diversifiée, élue à la Chambre d'Agriculture de son département et au comité national depuis 4 ans, ayant mené les négociations de la PAC* pour la Confédération Paysanne nationale.
Plusieurs priorités d'actualité sont déjà sur la table pour la nouvelle équipe.
La semaine dernière, la cour des comptes a rendu un rapport sur le soutien public des éleveurs de bovins qui recommande d'établir une stratégie de réduction du cheptel bovin pour atteindre les objectifs de réduction d'émission de méthane. La Confédération Paysanne de l'Indre rappelle que l'élevage bovin paysan contribue au stockage du carbone et au maintien des prairies et du paysage bocager local, qui abritent une biodiversité riche et spécifique.
Nous interpellons également nos députés locaux, afin qu'ils ne soutiennent pas une proposition de loi appelée « Ferme France », débattue la semaine dernière et adoptée en séance publique au Sénat. Derrière un argumentaire favorable à la « compétitivité » de la filière agricole française se cache la promotion d'un modèle agricole productiviste à tout prix, au mépris de ses conséquences sociales et environnementales. Cette proposition de loi conduirait notamment à déconstruire la réglementation contre l'usage de pesticides dangereux au détriment de la santé et de la sécurité des paysans et des citoyens et de l'environnement, et conduirait à favoriser l'installation de méga-bassines au mépris du partage des ressources naturelles.
Une aide d'urgence pour les exploitations en agriculture biologique a été accordée par le gouvernement ce mois-ci face à la crise que subit actuellement la filière bio en France. Cette aide, bien que nécessaire, n'est aucunement à hauteur des besoins avec des montants dérisoires (60 000€ initialement prévus pour l'Indre, revalorisés récemment). En outre, cette aide d'urgence ne compense pas le désengagement du gouvernement dans le soutien aux agriculteurs bio, avec entre autres la fin de l'aide au maintien des exploitations biologiques dans la nouvelle PAC* et le non-respect de la Loi Egalim sur l'approvisionnement en produits locaux et bio en restauration collective.