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REVENU
04.12.2024

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles !

04.12.2024 -
Hier, une soixantaine de personnes étaient mobilisées à Châteauroux à l'appel de la Confédération Paysanne de l'Indre pour dénoncer la situation de crise dans laquelle sont les paysans touchés par une année 2024 catastrophique.
 
Nous avons pu rencontrer à cette occasion M le Préfet de l'Indre.
Nous lui avons rappelé que, contrairement à ses prises de positions récentes, les fermes d'élevage d'une centaine d'hectares et d'animaux peuvent être viables et qu'il en existe de nombreux exemples dans l'Indre !
Nous l'avons néanmoins alerté sur les difficultés économiques pour les paysans des zones du département particulièrement touchées par une météo catastrophique qui a grandement impacté les rendements des cultures, voire la production totale dans certaines filières (maraîchage, apiculture...).
- Nous demandons pour cela des aides directes pour les fermes les plus touchées et pour toutes les productions, avec un traitement rapide pour les jeunes installés et les fermes déjà en difficulté.
- Nous demandons un traitement rapide des dossiers d'indemnité de solidarité nationale.
- Nous demandons une indemnisation rapide des fermes d'élevage touchées par la FCO3 et 8.
Nous avons également alerté le Préfet sur la réforme du RSA* à venir en janvier 2025 qui impliquera pour les allocataires de cette aide de travailler 15h/semaine : c'est impossible pour les paysans qui bénéficient du RSA* et c'est la double peine pour ces agriculteurs souvent déjà en situation difficile ! Le Préfet nous a indiqué se renseigner sur la mise en oeuvre de cette réforme localement : nous attendons avec grande vigilance son retour.
 
 
 
 
Communiqué de presse :

À situation exceptionnelle,

mesures exceptionnelles !

L'année 2024 restera dans nos mémoires paysannes. La pluie qui nous avait fait défaut les années précédentes est arrivée en masse pendant plus d'une année (d'octobre 2023 à aujourd'hui). De nombreux collègues, pourtant âgés, n'ont jamais vu ça !

Cette pluie excessive a malmené la réalisation des semis à l'automne 2023, au printemps et encore cet automne. Les récoltes de l'automne (maïs, tournesol…) ne sont toujours pas terminées, certaines ont été détruites (grains pourris, récoltes couchées par le vent ou trop mauvaises pour être battues…). Celles de l'été dernier ont été médiocres (en quantité et en qualité) surtout dans les Boischauts et en Brenne (baisse de 20 à 35% en moyenne, certaines fermes ayant vu leurs rendements divisés par plus de 2). Les prix de vente restent bas car dans un marché mondialisé la récolte est record !

Cette année « pourrie » a marqué toutes les fermes, qu'elles soient en céréales, polyculture élevage, maraîchage, apiculture ou élevage (avec des fourrages abondants mais de piètre qualité, pénalisant les troupeaux).

Pour faire face à ces aléas climatiques, l'Etat a abandonné le régime des calamités agricoles pour un système assurantiel qui montre toutes ses défaillances l'année où on en aurait besoin, ce que reconnait la chambre d'agriculture. Pour nous aider, la ministre de l'Agriculture nous a proposé la mise en place de prêts à taux bonifiés pour refinancer nos fermes…

Mais ce ne sont pas de nouveaux emprunts dont nous avons besoin quand les dettes existantes sont déjà trop lourdes ! Cela ne suffit pas, face à une situation exceptionnelle il faut des mesures exceptionnelles ! Ainsi, la Confédération Paysanne de l'Indre demande des aides directes et sous conditions de :

  • 200€/ha de cultures (semées ou non), plafonnés à 100ha/ferme
  • 4000€ par maraîcher, apiculteur ou arboriculteur
  • Un traitement rapide pour les plus fragiles : les jeunes installés et les situations déjà difficiles
  • Un traitement très rapide des dossiers de demande d'indemnité de solidarité nationale (ISN, anciennes calamités agricoles)
  • Une indemnisation rapide des éleveurs touchés par la FCO3, 8 et la MHE
  • Mobilisation de l'enveloppe d'urgence européenne

Avec cela, l'Etat peut permettre un avenir à toutes les fermes, dans toutes les productions.

Sans cela, il y aura trop de fermes perdantes au loto climatique !

Nous vous offrons aujourd'hui des produits paysans locaux : pour continuer à nourrir les citoyens, nous devons être aidés rapidement pour que nos fermes ne disparaissent pas  !

Revue de presse
NOUS CONTACTER Confédération paysanne de l'Indre
02 54 61 62 40 - contact@confederationpaysanne36.fr