Suivi satellite des parcelles agricoles : un bracelet électronique pour les paysans ?
Ce contrôle sera réalisé par des photos satellites des champs, analysées par une intelligence artificielle. Ce sont les paysans et paysannes qui devront rendre des comptes si une anomalie est détectée par le logiciel et prouver leur activité, par des photos géolocalisées réalisées avec leur smartphone personnel, imposant par là même la possession d'un tel outil.
Nous dénonçons :
- l'inégalité de traitement de ce type de contrôle, qui ne met pas les paysans et paysannes sur un pied d'égalité en rendant la possession et la maîtrise d'un smartphone obligatoire
- la volonté de réduire les contrôles humains, pourtant nécessaires et fonctionnels
- la charge de travail liée à l'autocontrôle reportée sur les paysans et paysannes
Nous ne voulons pas avoir à dialoguer avec des machines. Nous ne voulons pas être les cobayes du déploiement d'une numérisation à marche forcée et d'une surveillance généralisée de la société. La surveillance continue des parcelles agricoles est démesurée, inégalitaire, sans compter la complexité administrative et les coûts économiques et environnementaux cachés derrière l'utilisation d'images satellites et de logiciels de traitement. A ce rythme-là, le bracelet électronique paysan sera bientôt dans les tuyaux !
Le comité départemental de la Confédération Paysanne de l'Indre